La différence quel qu’elle soit,
semble, depuis toujours, faire peur. Si
nous y portons attention nous verrons que ce qui nous fait peur ce n’est pas la
différence mais le fait que devant elle nous
avons l’impression du vide, de l’absence de balises, du manque de connaissances
précises sur le comportement qui nous aiderait à réagir adéquatement et cela nous stress.
Penser au film sur les requins JAW
et déjà si vous avez eu peur en le visionnant cette peur reviendra vite vous
hanter si vous voyez sur une plage la dorsale d’un requin sillonner l’eau. De
même vous marchez sur un grand boulevard d’une grande ville et tout à coup vous
voyez venir vers vous un tigre qui avance calmement je ne suis pas certaine que
vous, vous seriez tout aussi calme!
Quelque soit la bête dite sauvage,
les natifs du pays de cette bête généralement savent comment négocier avec elle.
Pour une bonne raison nos parents et arrières-grands-parents et qui encore, on
probablement eu des expériences de voisinage avec elle ce qui fait que cette animal et son comportement est
mieux connu. Donc cet animal fait moins peur mais déclenchera chez-vous la
prudence et vous chercherai un moyen, dans l’environnement immédiat, de vous
protéger.
C’est tout ce que l’on ne connaît
pas qui nous fait peur. Ajouter au manque de connaissance du comportement, la
superstition, la magie et la religion alors là, la peur se multiplie. Je ne
fais même pas état des histoires, des romans, du théâtre ou des films qui
ajoutent aussi.
De fait nous touchons de plein
fouet à la problématique de la "différence" et c’est à partir de
cette réflexion que j’en suis venu à
crois que, là aussi, le jeu « fait peur », « le jeu nourrit nos
peurs».
Le jeu fait peur comme la
différence car, si un adulte joue, c’est qu’il est dada puisque dans l’histoire
depuis le Moyen Âge il est dit que seul
l’enfant peut jouer les autres sont passible d’ANATHÈME c'est-à-dire être considéré au même titre que
ceux reconnus d’alcoolisme, de vol ou d'actes délictueux, donc le jeu vous cataloguait dans
la catégorie des vaurien. Comment ne pas en avoir peur de ce jeu quand pendant
près de dix siècles, on a dit à l’homme que le jeu était acte démoniaque!
A l'école, on a entendu Madame de
Staël (XIXe siècle) nous dire que le jeu « sert à mettre l’ennui dans le
plaisir et la frivolité dans l’étude »! Au lieu de créer une pédagogie
innovatrice qui sollicite le goût de la découverte on préfère incriminer le jeu…
facile il fait peur parce qu’il est
efficace.
Quant l’enfant joue il apprend
seul alors si vous osez mettre le jeu dans l’école vous sortez les pédagogues
puissent qu’elles ne serviront pas tellement!!!! Donc autoriser le jeu enlève du pouvoir au
pédagogue cet espèce de sommité du savoir d’une part et parce que d’autre part
le pédagogue doit se repositionner , se rajeunir, se modifier bref améliorer
son approche pour mieux servir l’enfant normal et celui qui a des difficultés
permanentes ou passagères. C’est pour le moins insécurisant, non!
Si on joue, on a besoin de peu ou
pas des autres même des adultes «jouer/apprendre on est là dans le coeur d'une
dualité. » Apprendre oblige à une
discipline une rigueur et plus souvent qu’autrement fait appel à un maître qui
se sent revaloriser par le fait que quelqu’un a besoin de son savoir. Ce savoir
si chèrement conquit après de dur labeur… alors, pourquoi l’autre ne devrait-il
pas lui aussi souffrir un peu?
Par contre, si on tombe dans
l’HUMANISME inconsidéré on lance le pendule à l’autre bout sans nuance, le jeu
sera alors DÉNATURÉ et le risque c’est de tout prendre pour un jeu même une
activité cousue de violence extrême et
de stupides actions imaginaires devant supposément permettre, selon le
fabricant, au joueur de développer ses stratégies de résolution de problème. Ce
n’est pas un jeu de stratégies c’est une activités violente et loin du ludique.
Tout comme c’est pédagogues à la mode qui s’évertue à décorer de grands cartons
multicolores (déjà ça de pris!) sur lequel on y fait des opérations
mathématiques avec des images ludiques! Ce n’est pas un jeu c’est un exercices
de maths!
Tout ce qu’on réussi à faire c’est
d’accaparer la zone frontale du cerveau en provoquant une hyperactivité
nerveuse qui endort le sujet à toutes autres tensions de son corps pour
l’orienter vers un combat inégal avec la machine ou avec le désirs de compléter
les grands cartons.
Ainsi bien activée, la partie
frontale du cerveau sera très développée et le sujet sentira le besoin de
s’isoler, de refuser la communication verbale avec les autres et aura un grand
désir d’assouvir un besoin constant associer au manque d’action… grignoter, manger enfin s’occuper. Ce qui faisait dire à
une équipe de chercheurs québécois que nous aurions des enfants gros, bêtes et
stupides !!!! Voilà comment dénaturer le mot JEU.
Le jeu c’est tout l’être humain
qui s’y adonne. C’est le cerveau solliciter dans ses quatre sphères, le corps,
l’espace et surtout l’émerveillement lié à ses découvertes. Le jeu c’est le
plaisir à l’état pur où les règles sont aléatoires, où la durée est liée
directement au besoin du joueur, où le temps n’existe pas. Le jeu c’est un tout
dans un espace intemporel que seul le joueur a le droit de contrôler.
En conclusion je dirais que la
notion du jeu est d’une simplicité désarmante pour qui l’a apprivoiser il est
de fait UN AUTRE MOYEN D’APPRENTISSAGE afin de permettre à l’apprenant de
défaire le monde et le reconstruire à sa guise, d’apprivoiser le savoir d’une
façon qui peut paraître moins menaçante mais plus profonde et plus sentis et
surtout de faire de ses découvertes un canevas applicable à d’autres notions et
concepts encore ignoré du joueur pour l’instant. Le jeu est donc une sorte de
pédagogie si différente parce que ses balises sont uniquement axées sur les
besoins du joueur et non sur le cursus pédagogique.